Édition du jeudi 24 septembre 2015
Le Cese donne un avis nuancé sur « l'état de la France »
Le Conseil économique, social et environnemental a adopté hier son rapport annuel sur « l’état de la France ». Au menu, un constat en demi-teinte, avec le constat de difficultés persistantes, mais l’expression d’un certain espoir dans les atouts du pays.
Côté pile, le Cese constate que les difficultés pointées dans son précédent rapport « demeurent » : « croissance atone entretenue par des politiques de rigueur », « impuissance des politiques publiques à lutter contre le chômage », « sentiment d’effritement de la cohésion sociale, se traduisant notamment par le malaise des classes moyennes et l’accroissement des inégalités ».
Côté face, l’institution note que le mouvement du 11 janvier a marqué « une volonté renouvelée des citoyens de prendre en main leur destin ». Et les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises du point de vue économique : l’accès au crédit est quasiment revenu à la normale dans les entreprises, notamment les petites et les très petites ; les collectivités territoriales gardent « un niveau de dépenses dynamique » tandis que leur dette reste « globalement maîtrisée ». Le Cese voit aussi une raison d’espérer dans la démographie « dynamique » et le fait que la France soit aujourd’hui « le pays le plus fécond de l’Union européenne », avec un taux de fécondité de 2 enfants par femme, et pour résultat une population qui s’est accrue de 6,2 millions en dix ans.
Autres atouts du pays, sur lesquels ils convient de miser au maximum, selon le Cese : le tourisme – la France reste le pays le plus visité au monde – et l’espace maritime « considérable » du pays. « La mer offre à notre pays un réel potentiel de développement qui justifie la mise en place d’une véritable politique maritime intégrée ». Les nouvelles règles du droit de la mer, décidées par l’Onu, permettent en effet d’étendre la juridiction française sur « plus de 2 millions de km² », essentiellement au large des territoires d’outre-mer, riches en ressources naturelles.
A contrario, le Cese ne peut que constater que « les fractures » se renforcent dans la société française, avec presque 14 % des habitants vivant en dessous du seuil de pauvreté et une « progression constante » du surendettement. Il rappelle que selon l’organisme Eurostat, la France est le pays de l’Union européenne « où les inégalités se sont le plus creusées ». Ces inégalités « menacent la cohésion » et « le modèle social » hérité de l’après-guerre.
Le Cese fait donc un certain nombre de préconisations, notamment dans le domaine de la préservation de la cohésion sociale. Parmi elles : « Faire de la justice sociale le pilier de toute vraie réforme fiscale » ; « renforcer les moyens de l’école primaire » pour lutter contre les inégalités ; traiter la question spécifique et trop mal connue de la « pauvreté rurale » ; « insister sur la nécessité du comportement exemplaire des élus ».
Le Cese conclut sur son rapport sur une note relativement optimiste : « La France ne doit pas céder à la tentation du repli sur soi et du déclinisme : elle jouit d’atouts parfois sous-exploités qui interdisent de céder au pessimisme et doivent inviter à l’espérance. »
Côté pile, le Cese constate que les difficultés pointées dans son précédent rapport « demeurent » : « croissance atone entretenue par des politiques de rigueur », « impuissance des politiques publiques à lutter contre le chômage », « sentiment d’effritement de la cohésion sociale, se traduisant notamment par le malaise des classes moyennes et l’accroissement des inégalités ».
Côté face, l’institution note que le mouvement du 11 janvier a marqué « une volonté renouvelée des citoyens de prendre en main leur destin ». Et les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises du point de vue économique : l’accès au crédit est quasiment revenu à la normale dans les entreprises, notamment les petites et les très petites ; les collectivités territoriales gardent « un niveau de dépenses dynamique » tandis que leur dette reste « globalement maîtrisée ». Le Cese voit aussi une raison d’espérer dans la démographie « dynamique » et le fait que la France soit aujourd’hui « le pays le plus fécond de l’Union européenne », avec un taux de fécondité de 2 enfants par femme, et pour résultat une population qui s’est accrue de 6,2 millions en dix ans.
Autres atouts du pays, sur lesquels ils convient de miser au maximum, selon le Cese : le tourisme – la France reste le pays le plus visité au monde – et l’espace maritime « considérable » du pays. « La mer offre à notre pays un réel potentiel de développement qui justifie la mise en place d’une véritable politique maritime intégrée ». Les nouvelles règles du droit de la mer, décidées par l’Onu, permettent en effet d’étendre la juridiction française sur « plus de 2 millions de km² », essentiellement au large des territoires d’outre-mer, riches en ressources naturelles.
A contrario, le Cese ne peut que constater que « les fractures » se renforcent dans la société française, avec presque 14 % des habitants vivant en dessous du seuil de pauvreté et une « progression constante » du surendettement. Il rappelle que selon l’organisme Eurostat, la France est le pays de l’Union européenne « où les inégalités se sont le plus creusées ». Ces inégalités « menacent la cohésion » et « le modèle social » hérité de l’après-guerre.
Le Cese fait donc un certain nombre de préconisations, notamment dans le domaine de la préservation de la cohésion sociale. Parmi elles : « Faire de la justice sociale le pilier de toute vraie réforme fiscale » ; « renforcer les moyens de l’école primaire » pour lutter contre les inégalités ; traiter la question spécifique et trop mal connue de la « pauvreté rurale » ; « insister sur la nécessité du comportement exemplaire des élus ».
Le Cese conclut sur son rapport sur une note relativement optimiste : « La France ne doit pas céder à la tentation du repli sur soi et du déclinisme : elle jouit d’atouts parfois sous-exploités qui interdisent de céder au pessimisme et doivent inviter à l’espérance. »
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